Du corset au bustier, de l’extrême rigueur à l’absolue séduction

Du corset au bustier, de l’extrême rigueur à l’absolue séduction

Il y a des décennies, porté sous les vêtements, de couleur neutre et d’une grande raideur, le corset avait pour rôle d’assurer le maintien du corps et de discipliner le buste. Comportant un laçage exclusivement fonctionnel qui provoquait un inconfort voire même une certaine souffrance, il constituait une entrave à la lascivité et, en ce sens, permettait d’afficher une rigueur morale. En quelque sorte, la capacité à supporter la douleur, élevée au rang de vertu, vérifiait l’adage « il faut souffrir pour être belle ». La beauté avait donc aussi de l’importance et, en marquant la taille, en galbant les hanches, en mettant le buste en valeur, le corset constituait un élément de séduction. Invisible puisque dissimulé sous la tenue, il modelait la silhouette pour apporter de l’élégance à l’allure générale.
Au fil du temps, avec la pratique de nouvelles activités ou en parallèle de modifications des postures de travail, progressivement le corset a été abandonné au profit de gaines de plus en plus légères. Simultanément, le soutien-gorge est apparu sous la forme d’un bandeau visant à effacer une poitrine que l’on aime petite au début du 20e siècle. Puis, dans les années 50, les bonnets avec pinces ont rendu les seins pointus et arrogants. Aux alentours de 1970, la transparence et la légèreté étaient de mise avec les bonnets moulés. La mode a évolué vers davantage de naturel jusqu’à la banalisation des seins nus censés symboliser la libération des femmes. Question de point de vue… certains considéraient que l’on atteignait le summum de l’indécence, d’autres pensaient qu’à trop dévoiler, on enlevait le mystère indispensable au désir…
Petit à petit, depuis 1990, les armatures réapparaissent. C’est le retour en force des baleines. Si la guêpière se porte toujours en sous-vêtements, le serre-taille s’affiche sur les autres vêtements. Le bustier acquiert le statut de vêtement à part entière et, parfois, constitue même la pièce maîtresse autour de laquelle s’organise la tenue. Apportant une touche glamour, porté à même la peau et de manière très visible, confectionné dans des matières originales, jouant parfois d’une légère transparence, décoré de dentelle ou de perles, le bustier nécessite maintenant un corps ferme dénué de marques ou plis disgracieux. Le lacet conserve sa fonction de serrage mais se décline désormais en élément esthétique pour attirer le regard et ajouter une connotation pimpante à une pièce sophistiquée.
Alors que le corset modelait discrètement pour magnifier la silhouette, le bustier s’affiche comme un écrin pour un corps sublime. La mutation n’est pas seulement vestimentaire. L’exigence de rigueur n’est pas moins présente, elle semble s’être déplacée. L’idée de la vertu se traduisant dans une droiture du corps a été remplacée par celle d’un physique sculpté dénotant un esprit obligatoirement épanoui.
Une cérémonie ou une fête représente une belle occasion de porter un bustier que la boutique « Griffé Chic » propose en location en différentes couleurs et tailles. Celles dont le profil s’accorde d’emblée avec ce genre de tenue trouveront des modèles à coordonner avec des pantalons et des jupes courtes ou longues. Celles qui souhaitent mettre en valeur leur taille, leurs épaules ou leur décolleté et qui sont tentées par un bustier mais qui ne se résolvent pas à montrer leurs bras, se verront proposer des solutions originales pour leur permettre de concilier ces envies apparemment antagonistes.

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